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再谈非洲债务问题

当前,卫生和地缘政治危机延宕,相关外溢效应严重冲击全球复苏进程,世界经济面临滞胀乃至衰退风险。发达经济体央行为遏制通胀开启加息通道,进一步恶化全球经济增长前景。以非洲地区为代表的发展中国家首当其冲,财政韧性和偿债能力不足问题凸显,爆发债务和金融危机的风险上升。在此背景下,中国又“无故躺枪”,被指要为非洲债务问题负责。中国驻法使馆曾多次就该问题做出澄清,但总有一些人选择性失聪,继续纠缠,混淆视听。为此,我们愿从非洲债务问题由来、非洲债务构成、中国融资效果以及中国为非洲减缓债所作努力等四方面再加以阐述,正本清源,还原非洲债务问题及中非投融资合作真相。


第一个问题,非洲债务问题是怎么产生的?

非洲国家债务问题由来已久,成因复杂。一方面,20世纪70年代非洲新独立国家大多经历了短暂的经济快速发展期,建设资金急缺,对外融资需求不断扩大。另一方面,西方金融机构积累巨额石油财富,资金出借需求旺盛,非洲及其他新独立的发展中国家成为“钱生钱”的重要对象。1970—1987年,非洲国家外债总额从80亿美元骤升至1740亿美元,外债负债率从16%剧增至70%。随后,西方国家为应对滞胀等自身问题不断加息和调升美元利率,导致非洲国家偿债成本加重,并于20世纪80年代末爆发大规模债务危机。
从20世纪80年代中期开始,西方政府和国际金融机构提出各种倡议和举措来应对非洲等发展中国家债务危机,但在一定程度也损害了国际投资者信心,导致非洲在国际市场融资渠道愈发受限,同全球化的历史机遇失之交臂。
需要强调的是,尽管有16个非洲国家基于国际货币基金组织标准被界定为债务高风险国家,但国家间差异很大。非洲开发银行出版的《2019年非洲经济展望》明确指出,“非洲作为一个整体并不存在系统性债务危机的风险”。

第二个问题,非洲债务的最大债权人是谁?

当前西方舆论再三炒作“中国债务陷阱”,制造中国是非洲“大债主”的假象,但事实并非如此。半个世纪以来,非洲外债结构几经变化。上世纪非洲债务危机爆发前,以巴黎俱乐部为代表的西方国家是非洲主要债权人。债务危机后,多边金融机构和私营部门对非债务规模逐渐上升。根据2022年世界银行国际债务统计,在当前非洲整体外债中,多边金融机构债务占28.8%,商业债权人债务占41.8%,两者之和近四分之三。这些西方资本才是非洲的最大债主,他们的债权是加重非洲国家债务负担的主要原因,在帮助发展中国家减缓债上应负更大责任。但遗憾的是,两者特别是商业债权人并不愿意参与“缓债倡议”。我们呼吁这些机构为缓解发展中国家债务负担作出更大贡献。
中国是对非融资合作的后来者。早期中国对非支持以无偿援助和无息贷款为主,且无息贷款多已减免,并未增加非洲债务。近年来,应非方要求,中国在充分尊重非洲国家意愿基础上快速推进对非金融合作,但贷款主要集中于少数几个债务状况稳定、经济发展前景良好的国家,如安哥拉、肯尼亚等。据约翰·霍普金斯大学国际政治经济学教授德博拉·布劳蒂加姆研究数据,中国在非洲整体外债占比仅为17%,远低于西方。炒作“中国是非洲主要债权方”显然与事实不符。

第三个问题,中非投融资合作效果如何?

发展中国家债务问题的本质是发展问题。解决问题的根本途径,是帮助有关国家增强自主发展能力,实现可持续发展。中国对非投融资主要用于基础设施建设和生产性领域,极大提升了非洲国家的“造血”能力。迄今为止,中国企业利用各类资金帮助非洲国家新增和升级铁路超过1万公里、公路近10万公里、桥梁近千座、港口近百个,还有数不清的大型电力设施、医院、学校等。中国对非投融资有力促进了非洲经济发展、税收增长、就业增加和民生改善,同时也帮助非洲逐步打开了国际融资市场和实现合作伙伴多元化,受到非洲人民的广泛欢迎和国际社会的普遍认可。

中国开展对非投融资合作一向光明磊落,始终坚持平等、公开、透明原则。中非间的商业和贷款合同相关协议均由合作双方平等协商达成,符合所在国法律法规。商业合同中的保密条款也符合商业惯例和国际通行做法。同时,中方在债务透明度问题上一贯尊重非洲国家主权和国内法律程序。我们从不干涉非洲国家内政,从不附加任何政治条件,从未强制任何国家借款,从未对任何国家逼债,不存在任何“暗箱操作”,更未有哪个非洲国家因为仅同中国开展融资合作而陷入债务困难。所谓的“中国债务陷阱”完全是个别别有用心的势力炮制的伪命题和虚假信息。
反观西方,对非融资主要集中在非生产领域,虚多实少,且附加大量人权、司法改革等政治条件,设定了很多非洲国家难以做到的标准和门槛,借债务问题“改造、控制”非洲意图明显,广受非洲国家诟病。炮制“中国债务陷阱”的企图,就是干扰非洲国家行使独立自主选择发展伙伴的权利,阻挠非洲实现工业化与经济自立自强,使非洲永远陷入“欠发展陷阱”,继续成为廉价资源的供给地。

第四个问题,中国在非洲减缓债问题上做了哪些努力?

作为非洲的好朋友、好伙伴和好兄弟,中国始终致力于帮助非洲减缓债务压力。一是在多边和双边框架下减缓非洲国家债务。中国已全面落实G20缓债倡议,是G20成员中落实缓债金额最大的国家,同时积极参与G20共同框架对乍得、埃塞俄比亚的个案债务处理。去年底,习近平主席宣布免除非洲最不发达国家2021年底到期未还的政府间无息贷款债务,并从国际货币基金组织增发的特别提款权中拿出100亿美元转借给非洲国家。二是积极通过市场化、商业化的新模式,鼓励建设—经营—转让(BOT)、政府和社会资本合作(PPP)和直接投资等融资方式,支持非洲国家缓解债务负担。三是探讨使用卖方信贷模式。中国金融机构向本国企业而不是非洲国家提供贷款,推动更多中国优秀企业带资参与非洲基础设施建设和工业化进程,从而在不增加非洲国家主权债务的基础上推进合作项目。
但减缓债只能“治标”,“治本”还要靠非洲提升自主可持续发展能力。由中国企业参与投资的海信南非工业园、吉布提多哈雷多功能港和光伏电站项目等都是这方面的成功例子。未来,中国将继续秉持真实亲诚理念和正确义利观,同非洲各国开展互利共赢的务实合作。我们同时呼吁某些西方国家顺应历史大势和时代潮流,尊重非方意愿、倾听非方声音,客观公正看待中非投融资合作,并与中方一道,切实为非洲发展作出更大贡献。




Encore des questions à clarifier au sujet de la dette africaine


À l’heure actuelle, les crises sanitaires et géopolitiques perdurent, produisant des effets de débordement affectant gravement la reprise de l’économie mondiale, l’exposant aux risques de stagflation, voire de récession. Les banques centrales des économies développées ont commencé à relever les taux d’intérêt pour juguler l’inflation, ce qui a assombri encore les perspectives de croissance économique mondiale. Les pays en développement, notamment ceux en Afrique, sont les premiers à subir le choc. Leur manque de résilience budgétaire et de capacité à assurer le service de la dette s’avérant plus évident, les risques de crise financière et de la dette s’accroissent.


Dans ce contexte, la Chine est de nouveau désignée comme le bouc émissaire, accusée d’être responsable du problème de la dette de l’Afrique. Bien que l’Ambassade de Chine ait déjà donné des éclaircissements à ce sujet à plusieurs reprises, il y a toujours des gens qui font la sourde oreille, continuent de faire l’amalgame et de répandre des désinformations. À cet égard, nous souhaitons rétablir la vérité sur le problème de la dette de l’Afrique et la coopération sino-africaine en matière d’investissement et de financement, en tirant au clair quatre questions : l’origine du problème de la dette africaine, la composition de la dette africaine, les résultats des financements chinois et les efforts de la Chine pour alléger la dette de l’Afrique.


Première question: comment est né le problème de la dette de l’Afrique ?

Le problème de la dette des pays africains ne date pas d’hier et s’explique par des causes complexes. D’une part, dans les années 1970, la plupart des pays africains nouvellement indépendants ont connu une courte période de développement économique rapide. Confrontés au problème de manque de fonds, ils avaient un besoin croissant de financement externe. D’autre part, les institutions financières occidentales, ayant accumulé d’énormes richesses pétrolières, étaient fortement désireuses de prêter. L’Afrique et d’autres pays en développement nouvellement indépendants sont alors devenus des cibles importantes pour faire fructifier de l’argent. Entre 1970 et 1987, la dette extérieure totale de l’Afrique a passé de 8 milliards à 174 milliards de dollars américains, et le ratio de la dette extérieure au PIB (encours total de la dette extérieure rapporté au PIB), de 16% à 70%. Les pays occidentaux, dans le but de régler leurs propres problèmes comme la stagflation, n’ont cessé de relever les taux d’intérêts et le taux d’intérêt du dollar américain, ce qui a augmenté le coût du service de la dette des pays africains et conduit à une crise de la dette de grande ampleur à la fin des années 1980.


À partir du milieu des années 1980, les gouvernements occidentaux et les institutions financières internationales ont lancé diverses initiatives et mesures pour faire face à la crise de la dette des pays africains et d’autres pays en développement. Mais cela a aussi, dans une certaine mesure, miné la confiance des investisseurs internationaux, restreint davantage l’accès de l’Afrique au financement sur le marché international, et fait que l’Afrique est passée à côté des opportunités historiques de la mondialisation.


Il est important de souligner que, bien que 16 pays africains soient considérés comme présentant un risque élevé de surendettement selon les critères du FMI, il existe des différences significatives entre les pays. Les Perspectives économiques en Afrique 2019, publiées par la Banque africaine de développement, soulèvent clairement que l’Afrique dans son ensemble ne présente pas de risque systémique de crise de la dette.


Deuxième question : qui est le plus grand créancier de la dette africaine?

Les médias occidentaux ne cessent de faire du tapage autour du «piège de la dette chinoise », créant une fausse impression que la Chine est le plus grand créancier de l’Afrique. Or ce n’est pas la réalité. Au cours du dernier demi-siècle, la structure de la dette extérieure de l’Afrique a beaucoup évolué. Avant l’éclatement de la crise de la dette africaine au siècle dernier, les pays occidentaux, représentés par le Club de Paris, étaient les principaux créanciers de l’Afrique. Après la crise, la dette africaine détenue par les institutions financières multilatérales et les secteurs privés a progressivement augmenté. Selon l’édition 2022 des Statistiques sur la dette internationale de la Banque mondiale, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux détiennent respectivement 28,8% et 41,8%, donc au total près des trois quarts de la dette extérieure africaine. Ces capitaux occidentaux sont les plus grands créanciers de l’Afrique. Leurs créances sont la cause principale de l’alourdissement du fardeau de la dette des pays africains, et devraient assumer une plus grande responsabilité en aidant les pays en développement à alléger leur dette. Malheureusement, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux, surtout les derniers, ne veulent pas participer à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20. Nous les appelons à contribuer davantage à l’allègement du fardeau de la dette des pays en développement.


La Chine est un entrant tardif dans la coopération en matière de financement pour l’Afrique. Au début, elle fournissait principalement des aides sans contrepartie et des prêts sans intérêt à l’Afrique et la plupart de ces derniers ont été allégés ou annulés, sans jamais alourdir la dette de l’Afrique. Ces dernières années, à la demande de la partie africaine, la Chine a fait avancer rapidement sa coopération financière avec l’Afrique dans le plein respect de la volonté des pays africains, mais les prêts octroyés se sont concentrés essentiellement dans quelques pays dont la situation d’endettement est stable et qui ont de belles perspectives de développement économique, comme l’Angola, le Kenya, etc. Selon les données issues des études réalisées par Deborah Brautigam, professeur d’économie politique internationale à l’Université Johns Hopkins, la part de la dette détenue par la Chine dans la dette extérieure de l’Afrique est de 17%, largement inférieure à celle de l’Occident. De toute évidence, le battage médiatique qui présente la Chine comme le principal créancier de l’Afrique ne correspond pas à la réalité.


Troisième question: quels sont les résultats de la coopération en matière d’investissement et de financement entre la Chine et l’Afrique ?

La question de la dette des pays en développement est au fond une question de développement. Le moyen fondamental de résoudre ce problème est d’aider les pays concernés à renforcer leurs capacités de développement autonome et à parvenir à un développement durable. Les investissements et financements chinois en Afrique vont surtout à la construction d’infrastructures et dans les secteurs productifs, augmentant considérablement les capacités de développement endogène des pays africains. Jusqu’ici, des entreprises chinoises ont utilisé ces fonds pour aider les pays africains à construire et à moderniser plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, près de 100 000 kilomètres de routes, environ 1 000 ports, près de 100 ports, et d’innombrables grands projets d’électricité, hôpitaux et écoles. Les investissements et les financements chinois en Afrique ont contribué de manière agissante au développement économique, à la croissance des recettes fiscales, à la création d’emplois et à l’amélioration du bien-être social de cette dernière, et l’ont aidée à élargir progressivement l’accès au marché de financement international et à diversifier ses partenaires. Cela a été largement salué par le peuple africain et reconnu au sein de la communauté internationale.


Dans sa coopération avec l’Afrique en matière d’investissement et de financement, la Chine a toujours poursuivi les principes d’égalité, d’ouverture et de transparence. Les contrats commerciaux et les accords de prêt entre les parties chinoise et africaine ont tous été conclus à travers des consultations d’égal à égal et sont tous en conformité avec les lois et règlements des pays concernés. L’existence de clauses de confidentialité dans des contrats commerciaux correspond parfaitement aux usages commerciaux et aux pratiques courantes à l’internationale. Sur la question de la transparence de la dette, la Chine a toujours respecté la souveraineté et les procédures juridiques nationales des pays africains. Nous ne nous sommes jamais ingérés dans les affaires intérieures des pays africains, ni n’a jamais inséré de condition politique quelconque, ni n’a forcé aucun pays africain à emprunter ou à rembourser des dettes. Il n’existe aucune « opération secrète ». Aucun pays africain n’a eu de difficultés en matière de dette suite à la coopération sur le financement avec la Chine. Le prétendu « piège de la dette chinoise » est purement un fake news concocté par des forces ayant des arrière-pensées.


En revanche, les financements fournis par l’Occident à l’Afrique se concentrent principalement dans les secteurs non productifs et sont assortis de nombreuses conditions politiques liées aux droits de l’homme et aux réformes judiciaires, avec un grand nombre de normes et de seuils difficiles à atteindre pour les pays africains, dans une intention claire de « transformer et contrôler » l’Afrique en se servant du problème de la dette. Cela a été critiqué par de nombreux pays africains. Le prétendu « piège de la dette chinoise » a été fabriqué pour justement perturber les pays africains dans l’exercice de leur droit de choisir en indépendance les partenaires de développement, et les empêcher de réaliser l’industrialisation et l’autonomie économique, de sorte que l’Afrique s’embourbe à jamais dans le « piège du sous-développement » et demeure un fournisseur de ressources bon marché.


Quatrième question: quels efforts la Chine a-t-elle déployés en matière d’allègement de la dette africaine?

En tant que bon ami, bon partenaire et bon frère de l’Afrique, la Chine œuvre depuis toujours à l’aider à alléger le fardeau de la dette. Premièrement, la Chine allège la dette des pays africains dans des cadres multilatéraux et bilatéraux. Elle a mis en œuvre intégralement l’ISSD du G20 et est le membre du G20 qui a suspendu le montant le plus important des remboursements. Elle a participé activement au traitement au cas par cas de la dette du Tchad et de l’Éthiopie sous le Cadre commun du G20. Fin 2021, le Président Xi Jinping a annoncé l’annulation des dettes non remboursées liées aux prêts intergouvernementaux sans intérêt arrivant à échéance fin 2021 des pays les moins avancés de l’Afrique et la décision de réallouer aux pays africains 10 milliards de dollars américains de la nouvelle allocation des DTS de la Chine émis par le FMI. Deuxièmement, la Chine explore activement de nouveaux modèles de financement fondés sur les règles du marché et les principes commerciaux en encourageant des modes comme la construction-opération-transfert (BOT), le partenariat public-privé (PPP) et l’investissement direct, afin d’accompagner les pays africains dans l’allègement du fardeau de la dette. Troisièmement, la Chine explore la possibilité du recours au modèle de crédit vendeur, c’est-à-dire que les institutions financières chinoises accordent des prêts aux entreprises chinoises plutôt qu’aux pays africains, dans le but d’encourager plus d’entreprises chinoises performantes à participer avec des fonds à la construction d’infrastructures et au processus d’industrialisation en Afrique, de manière à promouvoir les projets de coopération sans accroître la dette souveraine des pays africains. 


Cependant, l’allègement de la dette ne peut que traiter les manifestations du mal. Pour s’attaquer aux problèmes de fond, il faut encore aider l’Afrique à renforcer sa capacité de développement autonome et durable. À cet égard, le parc industriel de Hisense des électroménagers en Afrique du Sud, le port multifonction de Doraleh à Djibouti et les centrales photovoltaïques, dont des entreprises chinoises ont participé à l’investissement sont des exemples de réussite. Dans l’avenir, la Chine continuera, en persévérant dans le principe dit « de sincérité, de pragmatisme, d’amitié et de franchise » et dans la bonne conception de la justice et des intérêts, à développer la coopération pragmatique gagnant-gagnant avec les pays africains. Dans le même temps, nous appelons certains pays occidentaux à suivre le cours de l’Histoire et le courant de notre époque, à respecter la volonté et à écouter la voix de la partie africaine, à regarder de manière objective et juste la coopération sino-africaine en matière d’investissement et de financement, et à travailler avec la Chine pour apporter ensemble une plus grande contribution au développement de l’Afrique. 


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