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卢沙野大使出席席勒研究院国际研讨会并发表主旨演讲

2023年7月8日,席勒研究院在法国东部城市斯特拉斯堡黎明宫举行国际研讨会。卢沙野大使应邀出席并发表主旨演讲。席勒研究院院长拉鲁什、法国团结进步党主席舍米纳德、俄罗斯驻欧洲委员会副代表苏博丁、欧洲议会议员日达诺卡、圭亚那前总统拉莫塔、意大利经济发展部前副国务秘书杰拉奇、美国战略学者施朗日、非洲侨民大会副理事长恩坎萨等300余位各国政要、学者、企业家、记者出席会议。

席勒研究院由德国政治活动家赫尔加·泽普—拉鲁什于1984年创立,主张用哲学家席勒的理论解决世界面临的各类危机。本次研讨会主题为“世界大战阴霾下,欧洲应加强与‘全球南方’的合作”,旨在探讨在乌克兰危机背景下,如何建设一个新的国际关系体系,打造全球安全与发展新框架。会议主张欧洲应重申战略自主,与南方国家加强合作,共同建设可以解决贫困和欠发展问题的新经济体系。

与会嘉宾在发言中充分肯定中国在促进世界和平与发展中发挥得重要作用。拉鲁什高度评价习近平主席提出的三大倡议,表示中国正用实际行动推动人类现代化进程和人类文明进步。杰拉奇现场分享了其在搭乘中老铁路时拍摄的短视频,表示“一带一路”倡议为发展中国家实现自身发展、推进现代化提供了重要机遇和平台。德国Kompass杂志社创始人莱姆轲上校、法国内政部前顾问科尔维上校系统分析了《关于政治解决乌克兰危机的中国立场》,认为该文件中的12条主张为政治解决乌克兰问题提供了基本遵循,各国应高度重视其现实指导意义。

卢大使在演讲中重点就当前国际局势、中美关系、中欧关系、三大倡议、乌克兰危机等阐述了中方立场和观点。讲话全文如下:
尊敬LaRouche院长,
女士们,先生们,

感谢席勒研究院的邀请,让我有机会来到斯特拉斯堡这个“欧洲第二首都”,与大家就国际形势交换看法。

当前,百年变局加速演进,世界之变、时代之变、历史之变正以前所未有的方式展开。欧洲大陆正在发生的冲突牵动着全球的目光。俄乌冲突延宕一年多,出路在何方?这个问题的答案,不仅当事国,还有利益攸关的欧洲各国,以及世界上所有爱好和平的人都迫切想要知道。

各方基于自身立场和利益,给出两个截然不同的方案:一个是继续打下去,直至一方战胜另一方;另一个是推动和谈,促使双方找到均可接受的解决办法。世界就此分裂成两大阵营,一个是以美国为首的“主战派”,他们打着维护正义的旗号,正通过不断对乌追加武器等军事援助而使战火延烧。一个是“主和派”,正在积极开展穿梭外交,劝和促谈。

俄乌冲突折射出当今世界的两种思维模式和战略选择,即,要对抗冲突,还是要对话合作;要零和博弈还是要互利共赢。俄乌冲突本身就是冷战后美国顽固坚持阵营对抗思维,利用北约东扩挤压俄战略空间,将俄逼入墙脚的恶果。

当前,美国又企图对中国搞“新冷战”。政治上,以意识形态划线,给中国打上 “专制独裁”的标签,打着捍卫“民主”的旗号拉“价值观同盟”,对中国发动“新十字军东征”。军事安全上,热衷搭建各类“小圈子”,从双边军事同盟到三边伙伴关系,从“四边机制”到五眼联盟,再到“印太版北约”。在经贸科技上,拿着国强必霸的模板来镜像中国,筑“小院高墙”,搞“脱钩断链”,全方位、多领域、高强度、持续性地遏制打压中国的高科技企业和芯片等关键产业。

欧洲国家被迫选边站队。在俄乌冲突问题上,从最初参与制裁,到现在输送战斗机和培训飞行员,欧洲被卷入程度日益加深,重启与俄对话、重构欧洲新安全架构的前景更加渺茫。在对华关系上,美国蓄意渲染“今日乌克兰,明日台湾”的虚假叙事,挑动欧洲国家对华仇恨,恶化中欧关系。

值得注意的是,部分欧洲国家展现出强烈的战略自主意愿,不愿在中美间选边站队。他们强调,要从自身利益出发,捍卫战略和经济主权,保留对话渠道,在中美间发挥平衡力量作用。

广大发展中国家拒绝掉入集团政治和阵营对抗的逻辑定式和话术陷阱,拒绝不分青红皂地跟风谴责和制裁俄罗斯,坚持对华友好政策。和平和合作仍然是人心所向,大势所趋。

与此同时,各方迷茫焦虑远未消除。一些国家预判中美冲突对抗升级并“终有一战”,在地缘政治上两面下注,在经济层面搞对华贸易壁垒、投资审查、产业回迁、关键技术封锁,强调对华“降依赖”“去风险”。

世界变乱交织,中国清醒坚定如初。十年前,习近平主席创造性地提出了构建人类命运共同体的理念和“一带一路”倡议,2021年以来又先后提出全球发展倡议、全球安全倡议和全球文明倡议。这是我们为破解全球发展难题、应对国际安全挑战、促进文明互学互鉴给出的中国方案。

“独行快,众行远”。只顾自己而不顾他人利益走不远,只靠自己而彻底摆脱他人不现实,围堵阻遏他人发展无法从根本上解决自身的发展问题。我们通过全球发展倡议,主张和力促团结合作。该倡议以加快落实2030年可持续发展议程为宗旨,提出减贫、粮食安全、发展筹资、数字经济等八个重点合作领域,因契合国际社会的广泛共同利益,得到了100多个国家以及联合国及其他国际和区域组织的支持。在各方共同努力下,全球发展倡议落地生根,取得多项早期收获,给各国人民带来实实在在的好处:如提出“促进粮食生产专项行动”,成立世界职业技术技术教育发展联盟、国际民间减贫合作网络、中非减贫与发展伙伴联盟、中国-太平洋岛国应对气候变化合作中心、全球发展促进中心等;倡议项目库务实合作项目总数突破100个,近40个发展中国家从中受益,1000期能力建设项目提供2万多培训名额;中国发射全球首颗专门服务2030年议程的科学卫星并向全球开放共享数据,向联合国赠送多套数据产品。共建“一带一路”倡议框架下,达成3000多个合作项目,拉动近万亿美元投资,创造42万个就业岗位,帮助近4000万人摆脱贫困……实践证明,世界需要的不是“脱钩断链”,而是开放包容、互利共赢的合作。中国愿继续同包括欧盟在内的世界各国分享发展机遇,促进共同繁荣。

以和为贵、协和万邦。中华民族的血液中没有侵略他人、称霸世界的基因,始终追求和平、和睦、和谐。面对深刻调整的国际格局和复杂交织的安全挑战,中国主张坚持共同、综合、合作、可持续的安全观,走对话而不对抗、结伴而不结盟、共赢而非零和的新型安全之路。今年2月,中国发布《全球安全倡议概念文件》,列出了20项重点合作方向,主要包括:坚定支持联合国安全治理核心作用;努力促进大国协调和良性互动;积极推动对话和平解决热点问题;有效应对传统与非传统安全挑战;不断加强全球安全治理体系和能力建设。

在中美关系问题上,我们无意挑战和取代美国,无意成为另一个美国,无意打阵营对抗的“新冷战”。近日,习近平主席在会见美国国务卿布林肯时强调,“世界需要总体稳定的中美关系”,“相信两个大国能够排除万难,找到相互尊重、和平共处、合作共赢的正确相处之道”,“让中美关系稳下来、好起来”。

在中欧关系上,我们没有根本利益冲突,都从彼此发展中受益,都坚持战略自主和多边主义,在应对气候变化等全球性议题上有广泛共识。中欧要增强互信,通过成功合作化解疑虑,携手为世界注入稳定性和正能量。

在乌克兰问题上,中方于今年2月出台《关于政治解决乌克兰危机的中国立场》文件,提出包括尊重各国主权、摒弃冷战思维、停火止战、启动和谈等十二点主张,兼顾了各方关切,可以成为各方谈判的最大公约数。中方并身体力行,穿梭斡旋,劝和促谈。我们深信,冲突战争没有赢家,危机的唯一可行出路还是对话谈判。希望欧盟与我们相向而行,推动俄乌尽快启动谈判,使欧洲大陆尽快恢复和平。

“和羹之美,在于合异”。世界之所以如此多彩绚丽,在于多元文明交流互鉴。我们反对非黑即白、非此即彼的二元对立论,反对文明论高下、较优劣。全球文明倡议倡导尊重世界文明多样性,弘扬全人类共同价值,重视文明传承和创新,加强国际人文交流合作。我们尊重不同文明,支持不同文明的发展权利。相信不同国家在百年变局中都可以找到适合自己的发展道路和制度模式,并通过国际人文交流合作,各美其美,美美与共。

人类是一荣俱荣、一损俱损的命运共同体。国与国之间比历史上任何时候都更加彼此关联,相互依赖,比历史上任何时候都更应该携手共迎挑战,共谋进步。

欧洲是两次世界大战的主战场,也是当前冲突的发生地,相信对和平和发展有着更切身的感受和更深刻的理解。在历史的又一关键路口,希望欧洲的有识之士们深入开展思考,积极发挥作用,为各自国家和人类作出正确选择贡献智慧和力量。



Allocution de l’Ambassadeur Lu Shaye à la conférence internationale de l’Institut Schiller

Madame la présidente Helga Zepp-LaRouche,

Mesdames et Messieurs,

Je tiens tout d’abord à remercier l’Institut Schiller de m’avoir invité, ce qui me permet de venir à Strasbourg, la «deuxième capitale de l’Europe », pour échanger avec vous mes réflexions sur la situation internationale.

À l’heure actuelle, des changements jamais vus depuis un siècle s’opèrent à un rythme accéléré, donnant lieu à des transformations inédites de notre monde, de notre époque et de l’Histoire. Le conflit en cours sur le continent européen attire l’attention du monde entier. Plus d’un an après le début du conflit russo-ukrainien, où se trouve l’issue ? La réponse à cette question est recherchée non seulement par les pays parties au conflit et les pays européens qui y sont étroitement intéressés, mais aussi par toutes les personnes éprises de paix dans le monde.

En fonction des positions et intérêts des différentes parties, il y a deux options diamétralement opposées : la première consiste à poursuivre les hostilités jusqu’à ce que l’un l’emporte sur l’autre ; et la deuxième, à promouvoir des pourparlers de paix pour trouver une solution acceptable pour les deux antagonistes. Ainsi le monde est-il divisé en deux camps : les pro-guerre, dirigés par les États-Unis, qui, sous le couvert de la défense de la justice, font prolonger la guerre en fournissant sans cesse des armes et d’autres formes d’assistance militaire à l’Ukraine ; et puis les pro-paix, qui s’engagent activement dans la diplomatie de la navette en faveur de la réconciliation et des pourparlers de paix.

Le conflit russo-ukrainien fait ressortir deux modes de pensée dans le monde d’aujourd’hui, qui opposent deux choix stratégiques: celui de la confrontation et du conflit contre celui du dialogue et de la coopération, ou celui du jeu à somme nulle contre celui du bénéfice mutuel et du gagnant-gagnant. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est en outre lui-même la conséquence désastreuse de l’obsession américaine à la logique de la confrontation des blocs après la fin de la guerre froide, traduite notamment par l’expansion continue de l’OTAN vers l’est pour restreindre l’espace stratégique de la Russie et la mettre au pied du mur.

Et aujourd’hui, les États-Unis tentent de lancer une « nouvelle guerre froide » contre la Chine. Sur le plan politique, ils collent des étiquettes idéologiques aux autres pays, qualifient la Chine de « dictature autoritaire » et rassemblent des « alliés de valeurs » sous la bannière de la défense de la « démocratie » pour lancer une « nouvelle croisade » contre la Chine. Sur le plan militaire et sécuritaire, les États-Unis s’adonnent à créer des « petits clans » : des alliances militaires bilatérales au partenariat trilatéral (AUKUS), du dialogue quadrilatéral (Quad) à l’alliance Five Eyes, en passant par la « version indo-pacifique de l’OTAN ». Sur les plans économique, commercial et technologique, projetant leur propre modèle sur la Chine en supposant que toute grande puissance pratique l’hégémonie, les États-Unis construisent des « petits jardins entourés de hauts murs », et cherchent à faire le découplage et à briser les chaînes d’approvisionnement pour réprimer, de manière globale, multisectorielle, intensive et continue, les entreprises de haute technologie et les industries critiques de la Chine telles que les semi-conducteurs.

Les pays européens se sont vus contraints de choisir leur camp. Sur le dossier russo-ukrainien, de la participation aux sanctions à l’envoi actuel d’avions de chasse en passant par la formation de pilotes, l’Europe se voit chaque jour davantage impliquée dans le conflit, alors que les perspectives de reprise de dialogue avec la Russie et de reconstruction d’une nouvelle architecture de sécurité européenne s’éloignent de plus en plus. Quant aux relations avec la Chine, les États-Unis jouent sur le faux récit d’« Ukraine d’aujourd’hui, Taiwan de demain », attisant une haine anti-chinoise en Europe et envenimant les relations sino-européennes.

Dans ce contexte, il convient de noter que certains pays européens ont fait preuve d’une plus forte volonté d’autonomie stratégique et se sont refusés à choisir un camp entre la Chine et les États-Unis. Ils ont souligné la nécessité de défendre leur souveraineté stratégique et économique en partant de leurs propres intérêts, de conserver des voies de dialogue et de jouer un rôle de force d’équilibre entre la Chine et les États-Unis.

Les pays en développement ont aussi largement refusé de tomber dans les stéréotypes logiques et les pièges discursifs de la politique des blocs et de la confrontation des camps. Ils rejettent la vague aveugle de condamnation et de sanction contre la Russie et poursuivent leur politique d’amitié envers la Chine. La paix et la coopération restent toujours l’aspiration des peuples et la tendance générale.

Dans le même temps, la confusion et l’anxiété sont loin d’être dissipées chez les différentes parties. Certains pays, anticipant une escalade de la confrontation et une «guerre éventuelle » entre la Chine et les États-Unis, parient sur les deux côtés sur le plan géopolitique, et au niveau économique, ils érigent des barrières commerciales et pratiquent le filtrage d’investissements, la relocalisation industrielle et le blocage de technologies critiques vis-à-vis de la Chine, en insistant sur la « réduction de la dépendance » et le « dérisquage ».

Dans un monde tourmenté, la Chine reste plus que jamais lucide et déterminée. Il y a dix ans, le président Xi Jinping a avancé de manière novatrice la vision d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité et l’Initiative «Ceinture et Route », et depuis 2021, il a successivement présenté l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale. Ce sont des propositions chinoises pour résoudre les problèmes du développement mondial, relever les défis de la sécurité internationale et promouvoir l’enrichissement mutuel entre les civilisations.

Un proverbe africain dit: « Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin ». Ceux qui ne tiennent pas compte des intérêts des autres n’iront jamais loin, ceux qui veulent compter uniquement sur leur propre force en se débarrassant des autres vivent dans l’illusion, et ceux qui ne pensent qu’à bloquer le développement des autres ne sauront pas résoudre fondamentalement leurs propres problèmes.

En présentant l’Initiative pour le développement mondial, la Chine préconise la solidarité et la coopération. Ayant pour but la mise en œuvre rapide de l’Agenda 2030 pour le développement durable de l’ONU, cette initiative identifie huit domaines clés de coopération, dont la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, le financement du développement et l’économie numérique. Elle a reçu le soutien de plus de 100 pays ainsi que des Nations unies et d’autres organisations internationales et régionales, car elle correspond aux vastes intérêts communs de la communauté internationale. Grâce aux efforts conjoints de toutes les parties, l’Initiative pour le développement mondial s’est très bien concrétisée et a obtenu beaucoup de résultats précoces au bénéfice des différents peuples. À titre d’exemple : ont vu le jour des mécanismes comme l’« action spéciale de promotion de la production alimentaire », l’alliance mondiale pour le développement de l’enseignement technique et professionnel, le réseau international de coopération entre les ONG pour la réduction de la pauvreté, l’alliance Chine-Afrique pour la réduction de la pauvreté, le centre de coopération sur l’action climatique Chine-pays insulaires du Pacifique, et le centre de promotion du développement mondial ; plus de cent projets de coopération concrète figurent sur la liste des projets de cette Initiative, bénéficiant à près de 40 pays en développement, et offrant plus de 20 000 places de formation via 1 000 projets de renforcement de capacités ; la Chine a lancé le premier satellite scientifique au monde dédié à l’Agenda 2030, partagé ses données avec le reste du monde, et offert plusieurs produits de données aux Nations unies.

Dans le cadre de l’Initiative «Ceinture et Route », plus de 3 000 projets de coopération ont été conclus, générant près de 1 000 milliards de dollars d’investissements, créant 420 000 emplois et aidant près de 40 millions de personnes à sortir de la pauvreté... Les faits prouvent que ce dont le monde a besoin, ce n’est pas le « découplage » ou la « rupture des chaînes d’approvisionnement », mais une coopération ouverte, inclusive et gagnant-gagnant. La Chine est prête à continuer à partager les opportunités de développement avec l’Europe et d’autres pays du monde afin de promouvoir la prospérité commune.

Attachée depuis l’antiquité à la primauté de la paix et à la concorde entre tous les États, la nation chinoise n’a pas dans son sang les gènes de l’agression ou de l’hégémonie, au contraire, elle a toujours recherché la paix, l’harmonie et la concorde. Face à un paysage international en profonde restructuration et à des défis sécuritaires complexes, la Chine préconise une conception de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable, et poursuit une nouvelle voie de sécurité fondée sur le dialogue plutôt que la confrontation, le partenariat plutôt que l’alliance, et le gagnant-gagnant plutôt que le jeu à somme nulle. En février dernier, la Chine a publié le Document conceptuel sur l’Initiative pour la sécurité mondiale, qui énumère 20 priorités de coopération, dont notamment : soutenir fermement le rôle central des Nations unies dans la gouvernance de la sécurité ; promouvoir la concertation et une interaction saine entre les grandes puissances ; favoriser activement par le dialogue la résolution pacifique des problèmes brûlants ; relever efficacement les défis sécuritaires conventionnels et non conventionnels ; et renforcer continuellement le système de gouvernance et le développement des capacités en matière de sécurité dans le monde.

Sur la question des relations sino-américaines, nous n’avons pas l’intention de défier ou de supplanter les États-Unis, ni de devenir de nouveaux États-Unis, ni de mener une « nouvelle guerre froide » de confrontation des blocs. Récemment, quand il a reçu le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le président chinois Xi Jinping a souligné que « le monde a besoin d’une relation sino-américaine globalement stable », qu’il est « persuadé que les deux grandes puissances peuvent surmonter toutes les difficultés pour trouver le bon moyen de s’entendre dans le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant », de manière à « stabiliser et à améliorer la relation sino-américaine ».

Sur les relations Chine-UE, la Chine et l’Europe n’ont pas de conflit d’intérêts fondamentaux. Au contraire, nous bénéficions toutes les deux du développement de l’autre, préconisons toutes les deux l’autonomie stratégique et le multilatéralisme, et nous avons un large consensus sur les dossiers planétaires comme la lutte contre le changement climatique. La Chine et l’Europe devraient renforcer la confiance mutuelle, lever les doutes par une coopération fructueuse et travailler main dans la main pour injecter de la stabilité, de la certitude et de l’énergie positive dans le monde.

Sur la question de l’Ukraine, dans le document intitulé La position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne publié en février dernier, la Chine a mis en avant 12 points de propositions, dont le respect de la souveraineté de tous les pays, le rejet de la mentalité de la guerre froide, la cessation des hostilités et l’ouverture des pourparlers de paix. Ces propositions prennent en compte les préoccupations de toutes les parties et peuvent constituer le plus grand dénominateur commun pour les négociations. La Chine a également fait des efforts concrets de bons offices en vue de promouvoir la réconciliation et les pourparlers de paix. Nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de vainqueur dans un conflit armé et que la seule issue viable à la crise est le dialogue et les négociations. Nous espérons que l’UE travaillera avec nous pour favoriser ensemble le lancement dans les meilleurs délais des négociations entre la Russie et l’Ukraine, de sorte que la paix puisse être rétablie au plus tôt sur le continent européen.

Comme le dit un adage chinois, «le secret pour faire un bon plat, c’est de savoir concilier les saveurs ». La beauté de notre monde réside dans l’enrichissement mutuel entre les civilisations. La Chine est contre le dualisme opposant le noir au blanc, et la distinction de supériorité et d’infériorité des civilisations. Par l’Initiative pour la civilisation mondiale, nous préconisons le respect de la diversité des civilisations, la promotion des valeurs communes de l’humanité, l’attachement à la transmission et à l’innovation des civilisations, ainsi que le renforcement des échanges et coopérations interculturels. Nous respectons toutes les civilisations dans leurs différences et soutenons leurs droits au développement. Nous sommes convaincus que les différents pays peuvent trouver leurs propres voies de développement et modèles institutionnels adaptés à leurs conditions nationales, et que grâce aux échanges et coopérations humains et culturels, le rayonnement de toutes les civilisations donnera une magnifique symphonie de splendeurs.

Mesdames et Messieurs,

L’humanité est une communauté de destin partageant heurs et malheurs. Plus que jamais, les nations sont interconnectées et interdépendantes, et plus que jamais, elles sont appelées à travailler ensemble pour relever les défis et réaliser les progrès.

L’Europe a été le principal champ de bataille des deux guerres mondiales et est le théâtre du conflit actuel. L’Europe devrait donc avoir une expérience plus directe et une compréhension plus profonde de l’importance de la paix et du développement. Au moment où nous nous trouvons à un nouveau carrefour critique de l’Histoire, j’espère que les personnalités clairvoyantes de l’Europe engageront des réflexions approfondies, joueront activement leur rôle et contribueront leur sagesse et force pour amener leurs pays respectifs et l’humanité toute entière à faire le bon choix.

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